Je ne veux pas raviver de vieilles querelles d’économistes, mais il est dit quelque part que toute offre crée sa propre demande. Regardez ce qui se passe sur le marché hôtelier, même si rien n’est comparable. J’ai un hôtel et j’en veux 100. Il existe quand même des prix de marché. Donc dans l’inconscient collectif, même si l’hôtel est beau et normé et bien placé, son prix c’est son prix. Ce n’est toujours pas sa valeur, je vous le rappelle qui est une autre notion. Donc les acheteurs sans se concerter estiment qu’il vaut 80. Le vendeur a raison de tenter, car, il peut tomber sur celui qui veut, celui qui peut, celui qui doit. Quand il arrivera à son prix de 80 car il aura une offre acceptable et susceptible de passer en banque, cet hôtel se vendra. Mais justement, cet hôtel ne se vendra pas en réalité à 80 et je vais vous dire pourquoi. Il se vendra peut-être à 70 parce que le marché est frileux et les acheteurs cherchent la bonne affaire et que le vendeur est pressé. Peut-être il se vendra à 90, car pour un acheteur précis qui est lui aussi pressé, dégoûté d’avoir attendu 2 ans pour trouver la bonne affaire, va craquer, en acceptant de mettre plus sur la table. Qui a raison et quel est le bon prix ? Personne n’a raison et le bon prix n’existe pas. Seule la valeur, notion d’espérance et de retour sur le bonheur et la rentabilité, a lieu d’être. Et si c’était la demande qui créait l’offre ? Méditons.
Les commentaires récents