On entend tout sur le marché. Mais ce qui ressort en règle générale, c'est que le marché hôtelier flotte sérieusement. L'été n'est pas très bon et les reculs de Ca sont nets. À l'ouest, au Sud, à l'Est, au Nord, et j'en passe, tout le monde se plaint. J'ai entendu parler de reculs de -15% sinon plus. Mais là aussi, ce qui est bizarre et comme je l'avais déjà dit, les disparités dans les mêmes villes sont éclatantes. Une station balnéaire de l'Ouest affiche des -30% pour certains hôteliers et des +10% pour d'autres. Les écarts se creusent entre hôtels rénovés et dans la tendance et les autres. Le côté moyen de certains hôtels ne plait plus du tout. Et puis, il y a Booking qui fait mal et cette sorte de décontraction malsaine avec laquelle les clients donnent leurs avis comme si chacun devait apporter son grain de sel à l'édifice humaniste de l'hôtellerie française. On va chez le moins cher et le low cost continue à faire des ravages, en abîmant les marges des hôteliers. Si en plus ce n'étaient que des avis sensés ! Mais non. Certains attendent une qualité 4* pour un 2*. On voit des commentaires ahurissants, avec des remarques de dernière minute sur le yaourt. Ou un autre qui s'en prend violemment à un hôtel parce qu'il manque une troisième serviette. Cauchemar de l'ultra communication. Booking ou Tripadvisor sont devenus le défouloir des angoissés du monde moderne. Je veux tout, tout de suite, avec la meilleure qualité au prix le plus bas. Il y a de quoi frémir. Ce qui manque aussi cet été, c'est le passage. On s'organise mais on ne passe plus devant. Tout doit être prémédité. Là aussi, on incrimine la météo, mais alors comment expliquer que les hôtels du sud sont en recul. Conclusion : le compte n'y est pas et on va vers de la casse. À propos chez moi ce matin, il pleut.
Mardi 19 Août 2014
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