En matière de prévisions économiques, généralement, cela se résume à une alternative : voir la bouteille à moitié vide, ou à moitié pleine. L’insee, dans une note publié le 18/12, estime que l’économie française ira mieux l’année prochaine. Elle prévoit une croissance de 0,7% sur les 6 premiers mois de 2015. Aux États unis, l’activité bat son plein avec une croissance de 5% sur le troisième trimestre et un taux de chômage au plus bas. De plus, la baisse des cours du pétrole risque de doper la croissance de 0,3% à 0,8%. La dépréciation de l’euro est en plus un atout incroyable. C’est le retournement étonnant car il y a encore quelques mois, les oiseaux de malheur continuaient à prédire l’éclatement du système financier. Or certains optimistes audacieux sont en train de prendre le pas sur les professeurs du désespoir. En réalité, ce n’est pas si simple. Car derrière la crise de 2006, le séisme n’est pas encore entièrement analysé et compris donc pas encore lisible. La donne a changé avec des éclatements de bulle sans fin, et les redistributions économiques, institutionnelles et démographiques sont toujours en marche. Tout est à repenser et les vieilles recettes ne marchent plus. Relancer par les dépenses est périlleux. Réformer pour le long terme tue le court terme. La cacophonie bancaire est à son comble mais on oublie que ce qui marche là bas ne marche pas ici. Donc les réponses monétaires ne peuvent pas être identiques. En fait, les Cassandre qui n’ont pas dit leur dernier mot, soulignent et à juste titre, l’existence des tensions politiques dans tous les coins du Monde. Et ca, rien que ca, cela pourrait faire la différence.
D'après un article de Marie Charrel
Dimanche 28 Décembre 2014
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