Dans un ouvrage de 1947, Herbert Simon, Prix Nobel d’Économie 1978 distingue entre autres :
- la décision objectivement rationnelle, qui est le fruit d'un comportement visant à maximiser les valeurs données dans une situation donnée ;
- la décision subjectivement rationnelle, qui maximise les chances de parvenir à une fin donnée en fonction des connaissances réelles de l'individu ;
- une décision consciemment rationnelle, qui ressort d'un processus conscient d'adaptation des moyens aux fins. Elle devient intentionnellement rationnelle si l'adaptation est faite de façon délibérée ;
- une décision rationnelle du point de vue de l'organisation, qui sert les objectifs de l'organisation ;
- une décision personnellement rationnelle, qui obéit aux desseins de l'individu.
La limite de la rationalité individuelle s’explique clairement. Comme « chaque organisme humain vit dans un environnement qui produit des millions d’informations chaque seconde mais (...) l'appareil de perception n'admet certainement pas plus de tant d’informations par seconde et probablement moins » la raison ne peut être que limitée et fonctionner en information incomplète. Il en découle deux conséquences :
- l'agent est tributaire du milieu dans lequel il vit qui d'une certaine façon trie l'information ;
- il y aura un écart entre action et réalisation des fins.
À lire et à relire.
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