Un article récent de Stéphane Corre dans le Journal de l’Hôtellerie rappelait que « Dans le cadre des transactions d’hôtels, la demande est actuellement plus forte sur les établissements avec une grande capacité d’accueil, supérieure à 35 ou 40 chambres, en comparaison avec de plus petites structures ». Il rappelle qu’aujourd’hui, il existe à partir des dernières statistiques (2015) environ 17.000 hôtels représentant 615.000 chambres, soit une moyenne de 36 chambres par hôtel. Ce chiffre marquait une baisse notoire par rapport aux chiffres de 1995, car à cette époque, il y avait 4.000 hôtels de plus pour 90.000 chambres de moins (capacité moyenne de 25 chambres par hôtel). Il est clair selon l’auteur que cette baisse significative s’explique « en partie par la vétusté des établissements qui n’ont pas été rénovés par les propriétaires et principalement par un manque de moyens financiers et les contraintes liées aux normes hôtelières de plus en plus drastiques ». Ce mouvement n’est certainement pas terminé car on peut prévoir sans trop se tromper, que les hôtels arrivant sur le marché, vont venir augmenter la capacité moyenne de chambre par hôtel. Cependant quand on a dit cela, on ne dit rien. Et l’auteur l’a bien compris. En effet, les hôtels indépendants restent majoritaires en nombre en France. Même si « la demande des acquéreurs est forte pour des hôtels avec des capacités importantes (supérieure à 30 ou 35 chambres) », il existe une demande pour de plus petits hôtels. Il existe « des hôtels indépendants de petite capacité, bien situés, avec un taux d’occupation élevé, sur un marché atypique ou de niche, c’est-à-dire où les groupes ne sont pas présents, ou ne peuvent pas se positionner, et il s’en sortent très bien. Ce sont aussi des affaires très intéressantes à étudier et à reprendre, car très rentables ».
Conclusion : Il y a de moins en moins d’hôtels de petite capacité mais ils sont toujours majoritaires. Je le dis depuis un certain temps, seuls ceux qui sont sur des niches, s’en sortiront. Mais leur temps est loin d’être clos, car leur rentabilité, même avec si peu de chambres, est souvent autant sinon plus rentable, qu’un hôtel de chaîne, tout simplement, car les petits sont des hôtels familiaux avec des exploitants alors que les gros sont des hôtels de direction. Et désolé de contredire l’auteur, mais la demande est aussi très forte pour ce genre de petits hôtels, car tout est un problème d’apport. Attention de ne pas tout croire.
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