Je reprends ici des extraits de l’article paru dans les Échos. Yann Duvert nous explique que malgré une saison touristique excellente, certaines craintes demeurent chez les professionnels de l'hôtellerie restauration et surtout pour les Pge contractés pendant la crise. L’Umih a publié un sondage montrant qu'une entreprise concernée sur quatre ne serait pas en mesure d'honorer son remboursement. Laurent Duc, président de la branche hôtellerie prévient : il faudra rembourser 25 % du Ca en 4 ans et il y aura sans doute des dépôts de bilan, mais aussi des changements de mains. Environ 40 % des hôteliers ont contracté un Pge. Le syndicat réclame la généralisation d'une sorte de prêt relais du Pge classique, permettant d'étaler le remboursement sur une période plus longue. En l'état actuel des choses, les professionnels qui désirent allonger la durée de leur remboursement sont souvent orientés vers le médiateur du crédit. Avec, à la clé, une dégradation de leur notation auprès de la Banque de France et des difficultés pour emprunter à nouveau. Or le modèle économique de la filière et plus spécialement dans l’hôtellerie repose sur des investissements réguliers afin de rénover et moderniser. Du côté du gouvernement, ce Pge + ne semble pas être à l'ordre du jour mais Bercy assure suivre avec vigilance la trésorerie de chaque secteur et ne pas avoir d'alerte spécifique s'agissant du secteur de l'hôtellerie-restauration. A l'heure actuelle, 10 % des prêts ont déjà été remboursés intégralement et le paiement des premières mensualités s'est déroulé sans difficulté. Même si les bons chiffres sont réalisés par la profession depuis le mois de mars, avec une reconstitution des marges grâce à l'envol des prix moyens, incitant en effet à l'optimisme, on s'attend à ce que certains soient en difficulté. Reste à savoir dans quelle mesure la casse sera limitée.
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