Une des questions qui revient souvent en ce moment est de savoir si la crise immobilière a un impact sur la valeur des hôtels ? Selon moi, c’est non. Un hôtel ne vaut que par sa rentabilité comme je l’ai déjà dit. Que le prix de l’immobilier baisse, cela ne signifie en rien que la rentabilité de l’hôtel bouge. En revanche, la hausse du smic par exemple aurait un impact direct sur la rentabilité. Il en va de même si les charges externes augmentent de manière sensible. Les multiplicateurs restent donc les mêmes. Ce qui change en revanche, c’est peut-être la répartition entre murs et fonds. Les acheteurs avaient tendance à maximiser la valeur des murs afin d’allonger la durée d’emprunt. À partir du moment où la valeur des murs n’est plus justifiable de la même façon, il faut revoir à la baisse cette répartition et cela en défaveur de l’acheteur. Ici, se trouve certainement un léger début d’impact sur le prix. En effet, une baisse de 10% du prix de l’immobilier par exemple fera bouger les lignes de crédit. Au lieu d’emprunter ces 10% sur 15 ans, il faudra se replier sur un emprunt à 7 ans. Sur 100 empruntés, au lieu d’avoir un coût de 10, on aura un coût de 17. Cela signifie que le prix global peut varier de 1% ou 2% ce qui est totalement négligeable et ne peut servir en aucune manière à une remise en question du prix de vente.
Cette réflexion sur la baisse de l’immobilier est totalement psychologique à mon avis. Comme Raymond Barre disait, en économie tout se joue sur le mot confiance. Aujourd’hui, acheteurs et vendeurs attendent et quand je leur pose la question ce qu’ils attendent, ils ne savent pas trop. Qui, quand, où et comment... ? Tout décidément se passe à la marge. Baisse de l’immobilier ou future baisse des taux, marasme ambiant, moral défaillant, tout concourre à l’immobilisme, à l’attentisme. Mais un jour viendra…En attendant certains font des affaires…
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