Je
trouve le marché plein de soubresauts. Certes, on constate de plus en plus de
vendeurs et d’acheteurs, mais toujours les mêmes hésitations. L’indécision est
toujours de mise. Les mois se succèdent et ne se ressemblent pas, un peu comme
les fluctuations économiques et politiques du pays. Ces errements sont
peut-être en fait le signe de la reprise. Mais Mars n’est pas Février et qu’en
sera-il d’Avril. Le prix des hôtels semble se tasser et je ne suis pas le seul
à le penser, mais je crois que la conjoncture baissière, la mise aux normes des
hôtels et maintenant le risque d’augmentation des loyers, tout cela mis bout à
bout, fait que les prix des hôtels ont atteint un maximum. Je le constate de
jour en jour et de régions en régions. Seuls certains bastions résistent de par
leur emplacement et aussi du fait que certains hôteliers ont déjà tout fait
pour normer leurs établissements. Il n’y a rien à faire et je le répète tous
les jours à mes clients, un hôtel qui fait plus de 75% de taux d’occupation et
ce depuis longtemps vaut toujours, mais toujours plus cher qu’un hôtel qui fait
55% de taux d’occupation. Ce phénomène d’accélérateur du To se comprend. Pour
un fonds avec un to de 55%, si le Rbe est de 33%, il sera de 47% pour un to de
75%. Ensuite, reste l’impact de la mise aux normes, reste aussi la date
d’expiration du bail. En cas de murs et fonds, reste aussi la valeur
immobilière. Paris, Nice, Cannes par exemple ne sont pas Bourges, Alençon
ou Nevers. Tout cela pour vous dire messieurs les vendeurs que vous avez
souvent raison de vendre cher vos hôtels et que de temps en temps, vous rêvez aussi. Quant
à vous messieurs les acheteurs, je comprends parfois vos états d’âme, mais
choisissez le bon hôtel et quand vous aurez dit : je m’y vois y vivre, je
m’y vois y travailler, l’hôtel est bien, ça passe financièrement, alors allez
y. Il y a le temps de la réflexion et celui de l’action. Le contexte
d’aujourd’hui est favorable à l’investissement.
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