Vous l'avez compris depuis longtemps en me lisant, je ne suis pas un inconditionnel des analyses bancaires. Je suis toujours surpris de voir telle ou telle banque faire ou défaire des choses, suivre ou ne pas suivre sur un projet, même parfois ne rien comprendre à un business plan, et pire encore nous faire croire que eux ils savent et que les entreprises ne savent rien. Il y a banquiers et banquiers. J'ai toujours fustigé ce que j'appelle les remplisseurs de case, les pseudo analystes financiers, dont certains devraient retourner à l'école plutôt que de donner des leçons. Au moins, ils devraient avant de prendre une décision, se déplacer, sentir, toucher, ressentir, voir, discuter, au lieu de remplir de manière simpliste leur grille d'évaluation. Mais, je vous le dis, quand même, comme la dernière fois, il y a beaucoup de banquiers normaux qui font leur travail, et surtout ceux de proximité. Et là haut aussi, dans les tours, il y a des gens formidables qui luttent comme dans l'administration, contre la lourdeur des procédures. Mais surtout sachez quelque chose, il faut arrêter de tirer systèmatiquement sur la banque, car voyez vous, le jour, où ils ne seront plus là, vous aussi, vous aurez disparu.
Et Voilà, c'est parti ! Mon ennemi c'est la finance nous a dit François Hollande. On aurait pu dire que mon ennemi, c'est le chômage, mon ennemi c'est la technocratie, mon ennemi c'est le laxisme, mon ennemi c'est la médiocrité etc...Non. Il faut vraiment à chaque fois que la gauche se démarque en trouvant des slogans faussement moralisateurs. Oui bien sûr, on peut topujours dire que les dérives sont mauvaises et elle le sont. Oui bien sûr, on peut toujours dire que telle ou telle chose a besoin d'être modifiée ou revue ou améliorée. Pas la peine de s'en prendre à l'argent, à la finance, au marché. La finance, c'est l'essence même de l'entreprise. À force d'être dans le politique et que dans le politique, l'individu perd de vue le monde de l'entreprise. Confiance disait Raymond Barre, est le seul mot qui fait marcher le moteur. Mais il est vrai qu'entre les facsites rouges ou noirs, les nostalgiques, les rêveurs, et enfin les socialistes qui nivellent tout par le bas et qui à force d'idéaliser la République nous promettent un meilleur monde fiscal, il ne reste que les républicains de droite. Au moins, vous savez ce que je pense.
Le marché tourne un peu au ralenti en ce début d'année. J'entends bien mes clients me dire que ce sont toujours les mêmes produits qui leurs sont proposés. Les vendeurs semblent attendre. On ne sait pas quoi ! Mais les craintes électorales, les craintes des taux, les craintes des banques, les craintes de l'humeur ambiante, tout cela mis dans le même paquet, cela donne un goût de début de sinistrose. Et pourtant ! L'hôtellerie se porte bien, et certaines banques prêtent toujours. Je suis sûr que nos politiques vont se chamayer, et que tout le monde va y aller de son petit mot pour dire que le pire est derrière et que demain, on repart. Là dessus, les journalistes ne manqueront pas une occasion pour en rajouter une couche. Vive le lendemain du 6 mai, au moins, on sera guéri, même si on n'était pas malade. Remarquez le lendemain du 6, c'est le 7 mai, et cela tombe bien, c'est mon anniversaire.
L'autre jour, j'ai fait le tour d'une ville en visitant les dix hôtels. Dans le désordre, il y a en 3 qui marchent très fort et progressent. Il y a en 5 qui disons, sont dans la tendance moyenne avec des hauts et des bas. Mais leur progression n'est pas à la hauteur de leur budget. Enfin, il y en un qui ne va pas très bien et qui a perdu des parts de marché. Et pour finir, il y a le dernier qui lui ne va pas du tout car c'est un petit hôtel qui ne peut pas se mettre aux normes et qui va disparaître. Conclusion : le dernier a eu les honneurs des médias pour faire état du malheur de cet hôtelier. Du malheur d'un, on en a fait un titre avec "rien ne va plus". Moyenne des moyennes = +7%. C'est triste. On parle toujours de ce qui ne va pas mais jamais on n'ose parler de ce qui marche. Sacré média, sacré pays. Sans honte, on ne pourrait pas faire une émission sur les gens qui réussissent normalement. Pas ceux qui s'en foutent plein les fouilles, non pas ceux là, mais sur les autres, ceux qui travaillent, ceux qui investissent, ceux qui prennent des risques, ceux qui se battent au coupe coupe tous les jours, ceux qui ont des revenus décents, ceux qui croient encore à l'investissement. Non, on ne peut pas ?
J'aime bien ce que dit Eric Le Boucher. Il dit que la France manque les débats de fonds : les médias qui traquent la petite phrase, les intellectuels qui adorent l'idéologie, les fonctionnaires qui vivent de l'étatisme, les rentiers qui profitent de l'immobilisme, les dirigeants politiques qui pensent que le courage conduit à la défaite. Mais dites moi, où sont là dedans les entrepreneurs, ceux qui avancent contre vents et marées ? Mais oui, ce sont eux qui font tourner la marmite. Et ils existent. 1,7% sera la croissance de la France en 2011. La société, hélas, se casse en deux, mais le moteur tourne encore.
Évidemment, comme dans toutes choses, il y a les uns et les autres. Mais, comme 99% des gens, je commence à en avoir assez de voir certains journalistes participer à la sinistrose ambiante. Certes, ils sont là pour nous informer et nous aider à comprendre. Mais franchement, ne croyez vous pas qu'au lieu de raconter les 50 histoires pas drôles, s'ils se mettaient tous à nous parler, que ce soit à 13h ou 20h, ou ailleurs, des 950 autres histoires qui font que la France est debout, cela irait mieux ?
En ce début d'année, je vous livre quelques réflexions lues sur le net. Un expert (huum) affirme qu'un hôtel bureau vaut entre 80 et 300 % du Ca annuel ht. Franchement, voyez vous sérieusement un intermédiaire dire à un client acheteur : "Monsieur, cet hôtel fait 400 k€ de Ca, sa valeur est comprise entre 320 et 1.200 K€ ". Si c'est pour dire des bêtises pareilles, mieux vaut ne pas les écrire. Mais l'expert ajoute " Cette fourchette est très large mais tout dépend ensuite de la rentabilité, de ses étoiles, de son emplacement, de l'état des locaux, des aménagements, et du nombre de chambres ". Tiens donc, ici, on apprend que la valeur d''un hôtel varie en fonction du nombre des étoiles et du nombre de chambres. C'est original. Je n'aime pas les ignorants. Je ne sais pas tout, mais au moins moi je ne dis pas de grosses conneries. 2012 commence fort.
QUE DU BONHEUR POUR 2012 AVEC SANTÉ ET RÉUSSITE
Un HEC Arthurien qui croit que la valeur n'est pas le prix
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