Je vais vous raconter une histoire pas très drôle. Dernièrement, dans le cadre d'un achat d'hôtel, je suis allé avec mes clients présenter le business plan à trois banques. La première, banque de l'acheteur, a trouvé, malgré certaines réticences de départ, le dossier remarquable. La deuxième, banque neutre, a trouvé le dossier exceptionnel. La troisème, banque du vendeur, a trouvé le dossier fabuleux.
Les voilà tous le coeur heureux, mais le second croise le premier, et lui dit : associons nous, car on ira plus vite à conclure face au troisième. Chose est faite. Le troisème banquier, lui ne croise personne, et continue tout seul son chemin. Il étaient tous contents car tous disaient : c'est un bon dossier, une belle affaire, un bon apport de 50%, des professionnels avec 30 ans de métier, un bon Ebe etc etc.
Le second est tellement convaincu qu'il veut dix jours après y aller tout seul, oubliant le premier, qui dans son coin attend sa réponse, lui étant d'accord pour le pool bancaire. Voilà le directeur d'agence dire oui, voilà le directeur du groupe dire oui, voilà même l'analyste financier dire oui, voilà même l'assureur du prêt dire oui. La confiance règne à ce moment. Remarquez le premier banquier en apprenant qu'il doit y aller tout seul, est un peu vexé, mais il faut reconnaître, que plein d'énergie, il se bat et va jusqu'au bout tout faire pour trouver une solution.
Mais là ou tout devient comique ou triste, c'est que dans toutes histoires, il faut savoir compter avec les cons. Le dossier est tellement bien ficelé chez le second banquier, c'est que le jour ou le dossier va passer en comité, il y aura 5 voix contre, sur 5 votants...Motif, pas assez d'apport (50%), pas assez de métier (30ans), pas assez de rentabilté (50%), pas assez de tout, en réalité une bande de types inutiles qui se sont réunis, qui n'y connaissent rien, et qui ne sont pas des banquiers, mais des pauvres types.
Conclusion. Le premier banquier admirablement sortira l'accord au dernier moment, mais trop tard. Le troisème l'a sorti aussi facilement que prévu. Quant au second, j'ai cru comprendre un moment, qu'il me disait au secours.
Morale de l'histoire. J'ai eu le plaisir de rencontrer sur une seule affaire :
un banquier normal (le premier),
un banquier extraordinaire doublé d'un homme intelligent, brillant, remarquable (le troisième)
un banquier que je ne qualifierai pas (le second), mais entouré dans la tour d'ivoire, d'une bande de crétins, ce genre de types que j'appellerai les types inutiles et mauvais, en un mot des cons.
Fabuleux.....le taux d'emprunt sur 8 ans : 2,75% c'était donc un bon dossier.
J'Adore cette histoire,
Effectivement tellement drôle et triste !!
Merci pour cette publication qui prouve que
Nous pouvons encore rencontrer des PROS
.....mais trop
Rarement .....
Amicalement
Christine D.
Rédigé par : Christine Delatour | 05 août 2012 à 23:10