Offre et Demande. La demande s’est intellectualisée et l’offre s’est rationnalisée. Il y a bien sûr une offre et une demande, mais les deux ne se rencontrent pas. Il n’y a pas de prix d’équilibre. Il n’y a que des tendances. La vérité des prix est artificielle. La demande vit sa vie comme l’offre vit la sienne. La demande est fonction d’envies, de rentabilités, de besoins matériels et immatériels, de présents et de futurs. Elle est réfléchie. L’offre est fonction de gains, de fins d’ennuis, de besoins de changements ou de nouveaux départs ou de fuites, ou de nouveaux espoirs. Elle est pragmatique. La forte demande ne fait pas monter les prix. La baisse des prix ne fait monter la demande. Le prix est un accord rien d’autre sur une offre particulière et sur une demande particulière. Mais il y a beaucoup de prix. Il y a le prix vendeur qui est le prix d’appel (haut) et le prix acheteur qui est le prix de la proposition (bas). Parfois, c’est le même mais c’est rare car tout est discuté et rediscuté. En revanche, il existe quelque part dans les inconscients de chacun, ce que l’on appelle un prix de marché. Ce prix n’est rien d’autre que la moyenne connue ou moins connue de ce qui se passe sur le marché. Ce prix de marché est volatile, incertain, variable, estimatif. Les intermédiaires comme moi et comme d’autres connaissent le prix de marché. Les banquiers parfois le connaissent comme les acheteurs et les vendeurs. Je veux bien vendre mon hôtel à 800 k€ (prix d’appel du vendeur), j’achèterai bien cet hôtel à 600 k€ (prix de proposition de l’acheteur), il vaut selon l’intermédiaire 700 k€ (prix de marché). Les trois en fait sont des faux prix. La rencontre se fait sur la base d’une autre notion qui est la valeur. La valeur c’est ce qui vient après. Pour l’acheteur, c’est son espoir de devenir et de faire, pour le vendeur c’est son espoir de redevenir et de défaire. Le prix final sera en fait de 680 k€. Tout cela pour dire que le prix final sera un faux milieu de ces trois prix, et que la vérité de cet acheteur face à ce vendeur, ne peut pas être érigé en modèle car X1 qui achète, n’aura pas les mêmes valeurs que X2 ou X3, et idem pour les vendeurs. Il n’y donc pas de système d’offre et de demande dans l’hôtellerie, il n’y a que des faux prix, et quand tout le monde tombe d’accord, le prix final devient une valeur.
Vendredi 31 Janvier 2014
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