En 1968, fut créé Le club de Rome qui réunissait est un groupe de réflexion réunissant des scientifiques, des économistes, des fonctionnaires nationaux et internationaux, ainsi que des industriels de 52 pays. Fut commandé au Mit un rapport en 1970 et ce rapport fut présenté au public en 1972. Ce célèbre rapport, dit aussi Rapport Meadows, du nom de son principal rédacteur, porte le nom évocateur de « Halte à la croissance ». Ce rapport a fait l’objet d’actualisation permanente pour tenir compte des importants progrès accomplis dans les méthodes d'observation et de prévision. Entre autre, en 2012, une très importante actualisation a eu lieu et a confirmé que le premier rapport qui donnait soixante ans au système économique mondial pour s'effondrer, confronté à la diminution des ressources et à la dégradation de l’environnement. Autrement dit, “tout se déroule comme prévu pour que survienne le désastre”. Ce désastre, comme le résume le physicien australien Graham Turner, qui a succédé à Dennis Meadows comme rédacteur coordonnateur, découlera du fait que, si l'humanité continue à consommer plus que la nature ne peut produire, un effondrement économique se traduisant pas une baisse massive de la population, se produira aux alentours de 2030. 2020 est d'ailleurs considéré par certains experts comme une date plus probable. Les rapporteurs font cependant preuve d'optimisme, en écrivant que si des mesures radicales étaient prises pour réformer le Système, la date buttoir pourrait être repoussée. Mais hélas, le système économico-politique, peine à se réformer. Ce sont en effet les décisions des gouvernements, des entreprises et des médias qui convergent pour que tout continue comme avant, business as usual, ceci jusqu'au désastre. Ce n'est pas seulement le réchauffement global qui est incriminé par les rapporteurs, mais plus généralement l’épuisement des ressources et, au-delà, d’une façon plus générale, le saccage catastrophique de l’environnement sous toutes ses formes, autrement dit “la destruction du monde”. Les opinions publiques se rassureront en faisant valoir que si ce nouveau rapport n'est pas discuté, si des milliers d' « experts » de tous ordres ne le mentionnent pas, c'est parce qu'il est le produit d'un étroit groupe de pression comptant sur le catastrophisme pour prospérer. Beaucoup pense aussi que certains décideurs, discrets mais influents, prennent au contraire ces prévisions très au sérieux et se préparent, évidemment par la force, à protéger leurs avantages face à la révolte des milliards d'humains qui seront touchés par le futur effondrement.
Lundi 24 Août 2015
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