A force de regarder les comptes d’hôtels, je me rends compte que les marges hôtelières baissent. Oh bien sûr, l’effritement du Chiffre d’affaires en est responsable et encore ! Car chacun essaye d’adapter ses charges à ses produits, pour autant qu’elles soient variables. Il en est de même pour la composition du Ca car des prix de nuitées qui baissent pour faire face à la tendance descendante des prix trouvent des compensations dans des taux d’occupation plus élevés. Cependant, tout cela ne va pas dans le bon sens même si tout n’est pas aussi systématique. En revanche, les besoins de travaux pour être aux normes, les embellissements pour rester dans la tendance actuelle, la hausse des loyers, ou mieux encore, le passage obligé et de plus en plus lourd, de faire appel à Booking et ses petits frères, voilà des choses qui impactent la marge nettement. Et là, quand on additionne le tout, dans un contexte morose avec une météo dégradée, cela peut donner des frayeurs. Surtout si l’hôtelier s’est fortement endetté au départ pour l’achat de l’hôtel. La marge brute baisse et à cause de l’endettement, la marge nette peut devenir critique. Tout entraine tout. Il ne faut pas se retrouver pris au piège. Cet avertissement vaut pour le vendeur ou l’acheteur. Certains vendeurs n’auront de salut que de vendre à prix bas. Mais les acheteurs feraient mieux de se méfier des miroirs, car ils doivent tout intégrer dans un prix d’achat et se constituer des marges de sécurités supplémentaires s’ils ne veulent pas être pris dans la nasse à leur tour. Le marché est impitoyable.
Les commentaires récents