Ah si je savais. Je me souviens avoir un jour travaillé sur les modèles de deux économistes Robert Clower et Axel Leijonhufvud. J’étais passionné par ce débat et il me permit d’avoir à Hec une très bonne note. En fait au départ, des économistes vont modéliser Keynes et ce dans un cadre dit néo-classique. Mais ces économistes vont se scinder en deux clans. Les premiers sous l’égide de John Hicks (Nobel 1972), affirment que l’équilibre général est la règle et que le déséquilibre est un cas exceptionnel supposant par la même qu’une force endogène ramène toujours l’économie à l’équilibre. Les seconds d’après le travail de Robert Clower et Axel Leijonhufvud, estiment que l’équilibre est un cas d’école et que le déséquilibre est la règle. En un mot, ils disent que c’est rare que l’offre soit égale à la demande naturellement.
Du premier clan, découlera Robert Solow (Nobel 1987), William Philipps et Paul Samuelson (Nobel 1970), Robert Mundell (Nobel 1999). De la politique de l’offre est née la politique de la demande. Du second clan, sortira Edmond Malinvaud, Joseph Stiglitz (Nobel 2001), Paul Krugman (Nobel 2008). De l’équilibre idéal est sorti le déséquilibre comme vérité. Que du beau monde pour dire que personne ne sait si le verre est à demi plein ou à demi vide. Ce sujet peut paraître philosophique, mais en vérité, nous retombons encore et encore une fois sur la notion de valeur, car c’est elle qui fait basculer avant, pendant et après peut être l’équilibre vers le déséquilibre, à moins…….que cela ne soit le contraire. Rien que pour cela, la valeur et le prix ne se confondent jamais.
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