DEUX CENT SEIZE hôtels en moins en 2008. Soit 13 400 chambres où personne n'ira plus dormir. L'an dernier a marqué un tournant dans l'hôtellerie française. « Ces trois dernières années, le parc a stagné : les constructions d'hôtels compensaient encore les fermetures, explique au Figaro Georges Panayotis, fondateur du cabinet d'études et de conseil MKG. On n'avait pas vu de baisse depuis 2005. » Selon lui, le nombre d'hôtels en France se réduira encore davantage dans les années qui viennent, car « avec la crise, les constructions sont au ralenti et les fermetures de petits hôtels s'accélèrent ».
En 2008, après deux années de croissance nette, le nombre de chambres d'hôtels en France a reculé de 0,2 %. Mais cette baisse masque des disparités importantes d'une catégorie à l'autre. L'hôtellerie économique est nettement touchée (- 3 % pour le zéro et une étoile ; - 0,4 % pour le deux étoiles), alors que les catégories supérieures continuent de se développer (+ 0,7 % pour le trois étoiles : + 3,8 % pour le quatre étoiles). Entre 1984 et 2008, l'offre hôtelière en trois et quatre étoiles est celle qui a le plus progressé… Elle s'est envolée de 96 % ! Elle propose désormais 248 044 chambres (sur un total de 669 827). Finalement, les plus touchés sont les petits établissements indépendants les moins chers, mais aussi les moins bien entretenus. Leur disparition est un signe de la montée en gamme des hôtels en France. Trop vieux, peu accueillants, ils n'attirent plus. « Les petits hôtels indépendants économiques sont en train de disparaître », affirme Georges Panayotis.
Aujourd'hui, ils n'ont plus que 50 000 chambres à proposer, contre 174 000 en 1984. Ne serait-ce que l'an dernier, leur offre a chuté de 4,4 %. Certes, les chaînes (comme Formule 1) leur ont pris des clients. Aujourd'hui, elles représentent 60 % de l'hôtellerie économique (moins de 2 étoiles). Mais leur développement ne compense pas la disparition des petits indépendants.
Plus écolo
« Depuis 1984, les chaînes économiques ont ouvert 78 000 chambres alors que l'hôtellerie économique indépendante en a fermé 124 000 », souligne Georges Panayotis. Le leader sur ce créneau, c'est Accor, avec 271 hôtels Formule 1 et 278 Etap Hotel. L'an dernier, il a inauguré 8 Etap Hotel. Le 11 mars, il innovera à l'aéroport de Toulouse, avec un Etap Hotel « new look », avec un bâtiment plus « écolo » (production solaire d'une partie de l'eau chaude) et un tout nouveau design pour les chambres. La nuit coûtera 44 euros en moyenne, pour deux personnes. Il ouvrira sans étoile. Mais il pourrait prétendre à deux étoiles avec la nouvelle classification hôtelière.
si je suis bien votre raisonnement.
A même CA , on devrait acheter un hôtel dans la creuse le même prix qu'au bord de la mer?
Les chiffres et les généralités c'est bien joli !!!
je voudrais un appartement dans le 16eme arrondissement de Paris et le payer le même prix qu'à Limoges.Parce qu'il fait la même surface....
Rédigé par : Nana | 27 avril 2010 à 18:37