JTF

Droit devant soi, on ne va pas loin

     Je ne fais que répéter une évidence. Cela ne va pas bien. Les hôteliers vous le diront tous. Pour faire à peu près le même Chiffre d’affaires, il faut cravacher deux fois plus et accepter de perdre un peu de marge. Le client est très convoité. Et encore, je suis optimiste car certains hôteliers, en plus de cela, perdent du Chiffre d’affaires. On a l’impression que la profession retient son souffle. Les derniers évènements, ne nous le cachons pas, ont eu un impact négatif sur l’activité. Cet impact est selon les cas, marginal ou pas, mais il existe. Dans ce contexte, pas la peine d’être devin, pour extrapoler à la baisse beaucoup de choses. Quand je disais que la pérennité du taux d’occupation était la clef de voute de tout, on comprend mieux. Plus ce taux est élevé, plus le Rbe est haut. Plus il se stabilise, plus la probabilité d’être serein existe et donc plus ce taux se stabilise vers le haut, plus l’hôtel prend de la valeur. On a à la fois cette conjonction de niveau et de stabilité. Les deux jouent sur la pérennité de l’affaire et donc du prix. Ce qui est vrai à l’endroit est aussi vrai à l’envers. Le fonds, expression pour définir tous les éléments corporels et incorporels affectés par un commerçant à une exploitation en vue de satisfaire une clientèle, ne devient valorisable, qu’à partir du moment ou l’existant réel s’inscrit dans un futur certain. Mais ce futur n’est pas tracé de manière inéluctable car il faut à tout moment éviter les embuches et parer les coups. Tout se passe sur les côtés. Droit devant soi, on ne peut pas aller bien loin disait Saint Exupéry.

Hôtel Vendu par JTF

Hôtel Le Parc des Maréchaux à Auxerre (89)

http://www.leparcdesmarechaux.com/

Panama : c'est le chapeau ou le canal ?

Que dire ? On a découvert que le monde n’était pas très beau. On le savait. On sait maintenant que la laideur se trouve en partie à Panama. À part le chapeau et le canal, moi je ne sais pas ou cela se trouve parfaitement. Ce qui est drôle là dedans, c’est que certains osent encore parler d’optimisation fiscale alors qu'il s'agit à l'évidence de grande délinquance, sur le plan pénal, et de comportement anti social et anti citoyen sur le plan moral et politique. Ce vocabulaire feutré et technique de "l'optimisation fiscale" euphémise » le réel, et c'est très problématique. Rendez nous notre argent devrions nous crier tous ensemble ! Ce n’est pas grave d’être riche, ou de le devenir, ce qui est insupportable, c’est cette spoliation éhontée et en plus avec les conseils des avocats spécialisés. Honte à eux. Je crois que la confiscation des biens de tous ces gens là serait salutaire. Nous n’en sommes qu’au début, et il paraît, comme les manuscrits de la mer morte, qu’il faudra plusieurs années pour tout lire. Il faut surtout rajouter que tout cela, c’est du vrai journalisme comme on l’aime.

Hôtel Vendu par JTF

Hôtel Château de Verrières à Saumur (49)

http://www.chateau-verrieres.com/

Une Valeur en Hausse : Le Prix !

     En fait, moi qui écrit que c’est donc bien plus la mémoire de la valeur que la mémoire des prix qui fait le marché, je me demande si au delà de tout cela, nous ne sommes pas devant une autre incompréhension. Cette réflexion qui vient du low cost latent est déjà bien enracinée chez certains acheteurs de l’immobilier. Au delà de l’emplacement, de la rentabilité, de l’espérance de gain ou mieux de l’espérance de vie future, je me demande si certains acheteurs n’achètent pas « un prix », tout simplement.. À entendre les acheteurs, certains s’offrent un coup au mépris de tout le reste. La valeur n’a plus rien à voir car la valeur qui est l’envers du décor des prix, ajoute disons une notion humaine au prix. Or parlez de prix sans jugement de valeur, c’est remettre le prix au centre de tout, en détruisant le principe de l’offre et la demande, en détruisant toutes les notions qualitatives, en détruisant le fondement même de la notion d’entreprise. Le prix, le prix, rien que le prix. Si certains commencent à acheter « un prix », alors on peut dire que c’est la fin de beaucoup de choses, car cela tout simplement veut dire que le marché n’est plus maître de certains acheteurs. Hormis les exagérations de valorisation, le prix doit être le résultat, car il est relatif et se situe à la fin des discussions. En aucun cas, le prix ne peut être la cause, surtout quand il est absolu et se situe aux débuts des discussions.

Repetita

Passons sur l'autre rive

      Ce jour là, le soir venu, Jésus dit à ses disciples : Passons sur l'autre rive. Évangile de Saint Marc. Que de difficultés en ce moment pour passer de l'autre côté. Et pourtant. Incontestablement, les évènements bougent dans le bon sens, mais uniquement parce que le temps du croisement entre le prix acheteur et le prix vendeur est venu. On a beau dire et redire les choses, certains vendeurs s'accrochent encore à des prix hauts, et certains acheteurs espèrent encore des prix bas. Certes, même si je dis parfois que le multiplicateur de Ca est modulable, il n'est pas normal de voir des vendeurs rester sur des prix exorbitants essentiellement sous prétexte qu'ils ont acheté cher le produit, ou qu'après le déluge viendra la paix, ou encore que l'immobilier reste la valeur de tout. Il n'est pas normal de voir des acheteurs se réfugier sous des principes de morosité pour faire le prix en fonction de leur apport, ou en sortant des calculs sans queue ni tête, ou en prétextant que eux ont raison contre tous. Sacrée mayonnaise, car la vérité n'existe pas toujours dans le prix de vente. Ne cherchons pas cette fois ci les multiples, mais j'ai un hôtel qui est en vente à 600 ce qui est un prix haut. L'acheteur en demande 500. Le vendeur est pressé et il le lâchera à 525. J'ai le même hôtel qui est en vente à 600 mais ici le vendeur n'est pas pressé. Un acheteur propose 500 et c'est non. Un autre acheteur propose 550 et le produit se vendra 575. Le pourquoi du comment m'étonne toujours. Je ne parle pas ici des mêmes produits dont le prix de vente est à 700 au lieu de 600 et dont les acheteurs proposent 400 au lieu de 500. Je le dis, les variables sont en train de se fixer. On verra pour combien de temps.

Repetita

Citation

Le nouveau ne sort pas de l'ancien, mais apparaît à côté de l'ancien, lui fait concurrence jusqu'à le ruiner.

Joseph Schumpeter

Mardi 15 Décembre 2015

Citation

Le Prix est ce que vous payez. La Valeur est ce que vous gagnez.

Warren Buffett

Liberté Égalité Fraternité

Vendredi 13 Novembre 2015

Angus Deaton Prix nobel 2015

Le nouveau prix Nobel d'Économie se nomme Angus Deaton. Il est récompensé pour ses travaux sur le lien entre la consommation, la pauvreté et le bien-être. Le jury a expliqué vouloir récompenser un homme qui plus que quiconque a amélioré la compréhension des choix individuels de consommation. En reliant ces choix à de nombreux résultats globaux, sa recherche a contribué à transformer les domaines de la microéconomie, de la macroéconomie, et du développement de l'économie.  Sa formation et ses connaissances, Angus Deaton les a mises au service de la recherche sur les liens entre consommation, pauvreté et bien-être. Il a notamment tenté de répondre aux questions suivantes : comment les consommateurs répartissent leurs dépenses, combien dans une société est consommé et épargné, et enfin comment mesurer le bien-être individuel. Puis a tenté de croiser ces problématiques : Comment évolue la consommation des ménages lorsque leurs revenus changent ? Les habitudes de consommations influent-elles sur la pauvreté ? Ou encore quels sont les groupes sociaux les plus affectés par une hausse de la TVA sur les produits alimentaires ? Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que ses travaux sont remarqués. En 2010, l'économiste s’était illustré grâce à une étude, menée avec le prix Nobel d'économie 2002 Daniel Kahneman, où il avait montré que l'argent faisait le bonheur, mais pas au-delà de 75.000 dollars par an. Le nouveau prix Nobel est également le père du "paradoxe de Deaton", selon lequel la consommation ne varie que très lentement dans le cas de variations brusques des revenus. " Pour élaborer des politiques économiques qui promeuvent le bien-être et réduisent la pauvreté, nous devons d'abord comprendre les choix de consommation individuels. Plus que quiconque, Angus Deaton a amélioré cette compréhension ", a résumé le comité Nobel.

Jeudi 15  Octobre 2015

Hôtel Vendu par JTF

Hôtel Best Western La Mare Ô Poissons à Ouistreham (14)

http://www.lamareopoissons.fr/

Jeudi 1 Octobre 2015

Il y a quelque chose qui cloche

       Comme dit la chanson de Boris Vian : « Il y a quelque chose qui cloche là dedans….. ».Le moral, quoiqu’on dise, n’est pas au beau fixe. On a l’impression et ce n’est pas nouveau, que l’attentisme a repris le dessus. Regardez les têtes de clowns des politiques mais ils ne font plus rire personne. Regardez la face de chiens battus de ces pauvres grands patrons des grandes sociétés mais on les déteste de plus en plus. Regardez la société ce qu’elle est devenue. Toujours plus avec des moins partout. Regardez autour de vous. Tout va disparaître ou tout va changer. La grande mutation est en route et on ne sait plus dans quel sens il faut aller. La société libérale est en train de tout écraser, tout troquer, tout échanger, tout vendre à bas prix, tout ridiculiser, tout déshabiller, tout confondre, tout oublier, mais elle va tout créer. Il fallait s’y attendre car demain, s’est écrit hier. On vit tous à sa manière une forme de terreur. Ce n’est pas ce qu’on nous avait promis. Ce n’est pas ce qu’on nous avait dit.

Mardi 15 Septembre 2015

La gouvernance par les nombres

         "Depuis les débuts des Temps modernes, le vieil idéal grec d’une cité régie par les lois et non par les hommes a pris une forme nouvelle : celui d’un gouvernement conçu sur le modèle de la machine. Ce mouvement avait été engagé par la planification soviétique qui, la première, a réduit la loi à une fonction instrumentale de mise en œuvre d’un calcul d’utilité. Il s’approfondit avec l’imaginaire cybernétique, qui impose une vision réticulaire du monde naturel et humain et tend à effacer la différence entre l’homme, l’animal et la machine, saisis comme autant de systèmes homéostatiques communiquant les uns avec les autres. À ce nouvel imaginaire correspond le passage du libéralisme économique, qui plaçait le calcul économique sous l’égide de la loi, à l’ultralibéralisme, qui place la loi sous l’égide du calcul économique. Étendu à toutes les activités humaines, le paradigme du Marché occupe désormais la place de Norme fondamentale à l’échelle du globe."

Alain Supiot Dans "La Gouvernance par les nombres"  Cours au Collège de France

Mardi 1 Septembre 2015

Elle l'a dit

         Avec une Chine en crise grave, un Venezuela à la dérive, une Grèce en perdition, un réchauffement climatique affolant, et tout le reste, j’en passe et des meilleurs, comment voulez vous rester serein ? Remarquez, je crois que le type très riche s’en fout complètement, et c’est même cela qui fait sa richesse. Dans une émission quotidienne de grande écoute, plusieurs économistes étaient présents et discutaient du pourquoi et du comment. Vu la tête déjà de cette femme économiste auprès d’une banque française de renom, on voit très bien que ce n’est pas elle qui épluche les pommes de terre. Pire, elle n’imagine même pas que des gens ne mangent jamais au restaurant. Elle l’a dit ! C’est vraiment, je crois, non seulement, à cause de l’immoralité et l’incompétence de certains hommes politiques, que cela va mal, maïs je crois surtout que c’est à cause de l’incompréhension, pire du mépris, de certains érudits, que tout fout le camp. Comment voulez vous que ces gens là soient perçus ? Ah si les journalistes eux comprennent mais enfin eux aussi, et toujours certains d’entre eux, devraient cesser de parler. Il y a des castes nuisibles pour les gens de bonne volonté.

Vendredi 28 Août 2015

Et si le Club de Rome avait raison ?

         En 1968, fut créé Le club de Rome qui réunissait est un groupe de réflexion réunissant des scientifiques, des économistes, des fonctionnaires nationaux et internationaux, ainsi que des industriels de 52 pays. Fut commandé au Mit un rapport en 1970 et ce rapport fut présenté au public en 1972. Ce célèbre rapport, dit aussi Rapport Meadows, du nom de son principal rédacteur, porte le nom évocateur de « Halte à la croissance ». Ce rapport a fait l’objet d’actualisation permanente pour tenir compte des importants progrès accomplis dans les méthodes d'observation et de prévision. Entre autre, en 2012, une très importante actualisation a eu lieu et a confirmé que le premier rapport qui donnait soixante ans au système économique mondial pour s'effondrer, confronté à la diminution des ressources et à la dégradation de l’environnement. Autrement dit, “tout se déroule comme prévu pour que survienne le désastre”. Ce désastre, comme le résume le physicien australien Graham Turner, qui a succédé à Dennis Meadows comme rédacteur coordonnateur, découlera du fait que, si l'humanité continue à consommer plus que la nature ne peut produire, un effondrement économique se traduisant pas une baisse massive de la population, se produira aux alentours de 2030. 2020 est d'ailleurs considéré par certains experts comme une date plus probable. Les rapporteurs font cependant preuve d'optimisme, en écrivant que si des mesures radicales étaient prises pour réformer le Système, la date buttoir pourrait être repoussée. Mais hélas, le système économico-politique, peine à se réformer. Ce sont en effet les décisions des gouvernements, des entreprises et des médias qui convergent pour que tout continue comme avant, business as usual, ceci jusqu'au désastre. Ce n'est pas seulement le réchauffement global qui est incriminé par les rapporteurs, mais plus généralement l’épuisement des ressources et, au-delà, d’une façon plus générale, le saccage catastrophique de l’environnement sous toutes ses formes, autrement dit “la destruction du monde”. Les opinions publiques se rassureront en faisant valoir que si ce nouveau rapport n'est pas discuté, si des milliers d' « experts » de tous ordres ne le mentionnent pas, c'est parce qu'il est le produit d'un étroit groupe de pression comptant sur le catastrophisme pour prospérer.  Beaucoup pense aussi que certains décideurs, discrets mais influents, prennent au contraire ces prévisions très au sérieux et se préparent, évidemment par la force, à protéger leurs avantages face à la révolte des milliards d'humains qui seront touchés par le futur effondrement.

 Lundi 24 Août 2015

Attention aux bulles

       Sincèrement, j’ai de plus en plus de mal à retrouver le Rbe standard à travers les comptes. Il se trouve que j’ai longtemps défendu, que dans le cas d’un hôtel classique, le Rbe devait être de  50% du Ca (nous sommes dans le cas d’un murs et fonds). Or, ce Rbe classique, s’appuyait sur le principe, que tout était normé, que toutes les dépenses étaient contrôlées, et que le Ca se faisait grâce à un prix moyen et un taux d’occupation, disons logique. Or, plusieurs phénomènes sont venus aggravés cette réalité. Tout d’abord, une partie du Ca se paie environ 17%, avec l’intervention de nos faux amis de Booking. Et encore, je suis gentil, car d’autres Ota prennent plus. Pour maintenir la compétition (Chambre d’hôte, Airbnb et autres oiseaux), les prix deviennent ou doivent devenir de plus en plus compétitifs. Le maintien du taux d’occupation se fait grâce à des remises de prix et donc des efforts supplémentaires pour que tout cela ne dérive pas trop. Donc notre marge est déjà attaquée par ce Ca plus poussif. En plus, beaucoup d’hôtels qui n’étaient pas si normés que cela, ont du faire ou sont en train de faire des efforts pour maintenir l’outil de travail aux normes. Ce sont aussi bien des coûts immobilisés mais aussi des charges. Ne parlons pas des besoins de rafraichir vraiment l’hôtel et les investissements pour les chambres ou les communs commencent à couter cher. Car certains hôteliers ont vécu sur la bête, et quand il faut toiletter l’hôtel, c’est souvent par paquets de gros billets. Je vois aussi, de ci de là, apparaître de plus en plus, des frais concernant des litiges. Ce qui prouve que tout n’est pas si rose. Au bout du bout, j’ai de plus en plus de mal, en simple lecture, de reconstituer le Rbe à 50% et maintenant souvent je suis à 45% et parfois à 40%. Certes, certains hôtels, parce qu’ils sont aux normés et neufs, et qu’ils affichent des taux d’occupation de 70%, restent sur ce Rbe de 50%. Mais je vous avoue, cela devient l’exception. Avec un Ca plus difficile à maintenir, avec des marges plus faibles donc un Rbe plus bas, ne nous étonnons pas, que les prix des hôtels aient  baissé. Mais attention, je ne crois pas qu’ils remonteront. Et là où il y a des bulles, je pense qu’elles vont exploser. Très vite même.

Jeudi 20 Août 2015

La France en a fini avec l'inflation

La France en a fini avec l’inflation. Les prix à la consommation sont désormais stables. En moyenne, ils ont reculé de 0,4 % en juillet, et en fait sur un an corrigé, ils ont progressé de 0,2%. Cela fait désormais deux années que la hausse des prix est inférieure à 1 % en rythme annuel. Cette modération s’explique en particulier par la chute des matières premières. En dépit de l’inflation zéro, les prix d’une série de produits et services restent en hausse sensible. Tour d’horizon :

Le timbre poste : C’est l’un des articles courants dont le prix grimpe le plus : + 8,8 % en un an. Et le mouvement n’est pas fini. Le risque est que les prix élevés découragent les acheteurs, et accentuent le recul des ventes, dans un cercle vicieux.

Les journaux : La presse se situe dans une logique similaire. Face au déclin du papier et aux pertes enregistrées par de nombreux titres, les journaux sont eux aussi tentés de remonter leurs prix, en espérant que la plupart des lecteurs leur resteront fidèles Depuis 1998, le coût des journaux a augmenté de 49 %, à comparer à une hausse générale des prix de 28 %.

L’électricité : Grâce au nucléaire, la France a longtemps bénéficié d’une électricité parmi les moins chères d’Europe. Cet avantage compétitif majeur est en train de se réduire. En un an, à fin juillet, les prix pour les particuliers ont progressé de 4,3 %. Une hausse qui reste dix fois supérieure à l’inflation, et en annonce d’autres.

Les billets de train : En un an, les tarifs des transports ferroviaires ont augmenté de 3,7 %, selon l’Insee. Là aussi, l’Etat cherche à protéger le pouvoir d’achat et à limiter ces hausses très impopulaires. Mais la compagnie ferroviaire estime indispensable de monter ses tarifs, notamment pour acheter de nouvelles rames. Et dans les compagnies aériennes aussi, les billets coûtent plus cher.

Les fruits : En moyenne, les prix des fraises, cerises, abricots ou encore des pêches ont augmenté de 6 % en un an. Un rattrapage par rapport aux niveaux très bas de 2014. Globalement, les fruits font partie des produits agroalimentaires dont les prix ont le plus augmenté depuis quinze ans, en raison notamment de la baisse de la production française.

Les réparations : Si le coût de produits mondialisés comme les ordinateurs, les lave-vaisselle, les jouets ou les vêtements recule, celui des réparations n’arrête pas de s’alourdir. Il a par exemple augmenté de 3,9 % en un an pour les appareils ménagers. De même, l’entretien et la réparation des voitures figurent parmi les services dont les prix ont le plus progressé ces dernières années : +78 % depuis 1998 !

Les Hôtels : Ici aussi, les prix montent régulièrement, qu’il s’agisse des hôtels ou des résidences de vacances. La hausse a frôlé 2 % ces douze derniers mois, portant à 86 % l’envolée depuis 1998, selon l’Insee. Les tarifs ont notamment augmenté à Saint-Malo, Arles, Bordeaux, Cannes et Lille, selon le comparateur d’hôtels Trivago.

Les assurances : Qu’il s’agisse des assurances habitation ou des complémentaires santé, les tarifs sont installés depuis des années sur une pente ascendante. Leur hausse a été voisine de 3 % entre l’été 2014 et l’été 2015, selon l’Insee. Un phénomène que les assureurs expliquent en soulignant, que les remboursements leur coûtent de plus en plus cher, en raison notamment de l’accroissement des dépenses de santé et des événements climatiques de plus en plus nombreux (tempêtes, orages, inondations).

Les matches de foot : Au printemps, l’annonce avait fait grincer des dents les supporters. Le club parisien n’est pas revenu pour autant sur sa nouvelle politique tarifaire. Pour financer la rénovation du Parc des Princes, sa sécurisation et l’achat de joueurs à prix d’or, le club français contrôlé par le Qatar a revu sa grille. Si l’équipe réussit le parcours prévu, les abonnés de la catégorie la plus basse devront acquitter 17 % de plus que l’année précédente. Un exemple symptomatique de l’inflation dans ce que l’Insee nomme les « services récréatifs » (+2,6 % sur un an), alimentée par le succès de certains spectacles sportifs.

Par Denis Cosnard du Journal Le Monde

Dimanche 16 Août 2015

Ou allons nous ?

      Un peu bizarre la dernière pub de Trivago. Des prix différents pour des mêmes chambres. Cela pourrait laisser à penser que différents hôtels proposent des chambres identiques et que Trivago est là pour la clarification. Mais au delà de cela, c’est vraiment la course vers le néant. Les comparateurs passent en revue les prix des centrales de réservation sans mettre le site de l’hôtel ! Incroyable car c’est là toute l’arnaque. Quand on dit que les Ota sont bénéfiques, à la marge oui, car cela peut donner une idée de l’offre hôtelière, mais franchement, celui qui cherche un hôtel ne prend même pas conscience du mal fait. En plus, ne nous cachons pas la réalité, un client booking reste pour les hôteliers la bête noire. C’est comment se défaire de cette gangrène ? Vous verrez, demain, les super comparateurs mettront des systèmes de récompenses non pas pour l'hôtelier qui aura fait la meilleure prestation, mais pour le client qui aura payé sa chambre la moins chère. Pauvres de nous ! Où allons nous ?

Mercredi 12 Août 2015

Misère de low-cost

              Incroyable mais c’est la folie des grandeurs dans l’e-tourisme. Déjà, c’est ce week end que rentre en vigueur la loi Macron qui permet aux hôteliers de reprendre la main sur les agences de réservation en ligne. Trois ans de bataille mais les monstres s’agitent toujours. Ces agences OTA (Online Travel Agencies) sont devenues les portes d’entrée de beaucoup de voyageurs. Aujourd’hui, ils sont trois Priceline avec Booking – Kayak - Rentalscars, Expedia avec Hôtels.com - Trivago et le dernier c’est TripAdvisor. La capitalisation du premier est de 68 milliards de dollars, le second pèse 15 milliards et le troisième en pèse 11. Triste constatation car Accor ne pèse que 12 milliards.  Quand vous avez Priceline donc Booking qui dépense 2,4 milliards de dollars sur Google pour ses mots clés, on sent que les enjeux deviennent planétaires. Mais attention, la partie n’est pas jouée car Google et Amazon entrent en course. Qui gagnera ? Certainement pas l’hôtelier ! Et encore moins le client qui ingurgite sans le savoir sa bouffe de low-cost. Misère.

Samedi 8 Août 2015

Le prix, le prix, toujours le prix

             Souvent, j’entends pas mal d’acheteurs rectifier le prix de vente affiché des hôtels. En effet, la plupart des cabinets parlent commission comprise, alors que moi je ne parle que du net vendeur. Aucun des deux n’a vraiment raison. Un il faudrait de toute manière arrêter cette hypocrisie d’englober la commission dans le prix. Cela fait agent immobilier ou ouvreur de porte. De toute manière et une cliente dernièrement avait raison de le souligner, il faudra déjà parler d’un prix travaux de normalisation inclus. Cela est une évidence, car le prix net vendeur à ce moment là ne veut plus rien dire. De surcroit, il faut souvent ajouter les travaux que l’acheteur juge nécessaire pour le bon fonctionnement (selon lui) de l’hôtel. Enfin, on peut rajouter les frais d’enregistrement et là tout est open. Car payer 3% puis 5% sur les fonds n’est pas la même chose que de payer 0,1% sur les actions. Et puis, il y a tout le reste à savoir : les frais juridiques, les débours, les frais annexes bancaires, et la commission. Je ne suis pas donc très sur que de dire que l’hôtel a un prix de vente de 1.050 k€ commission comprise est plus impactant que de dire qu’il est à 1.000 k€ net vendeur. En effet, et si on achète un fonds, on aura 45 k€ de droits, peut être 15 k€ d’avocats, et environ 25 k€ de nouvelles décorations, et 15 k€ de débours. On peut aussi avoir comme dans le cas que je connais 100 k€ de travaux de normalisation. Ainsi l’agent 1 proposait 1.050 k€ commission comprise alors que moi je propose 1.000 k€ net vendeur, et qu’en réalité, le prix final est de 1.250 k€. Nous sommes loin du compte. Et c’est bien ce prix qui sera la base du business plan et du crédit demandé. Alors qui a raison ?

Mardi 4 Août 2015

L'inquiétude Airbnb

          Dernièrement dans les journaux, on pouvait lire que, les hôtels haut de gamme parisiens, étaient confrontés à un important choc d’offre et cette nouvelle offre se nomme Airbnb. Imaginez vous qu’on dénombre  jusqu’à 50.000 offres sur Paris alors qu’en 2012, on parlait de 7.000 pour la France. Mais dans ces offres, environ 1.000 concernent des prestations haut de gamme. De quoi inquiéter les hôteliers de palace et certains d’entre eux, ne se cachent pas pour dire, que le Ca commence à baisser. Bien sûr, l’attrait de la France et l’espoir de voir arriver de plus en plus de touristes va peut être combler ce manque mais incontestablement, moi je vous le dis, au delà de la capitale, et dans les provinces profondes, il y a du souci à se faire. Et franchement, ce n’était pas le moment, car la conjoncture n’est toujours pas radieuse, c’est le moins qu’on puisse dire.

Vendredi 31 juillet 2015

La fausse vertu des Taux

     Un des spécialistes du Journal Le monde signalait une forte reprise du marché de la pierre en précisant que le rebond des nouveaux prêts est très significatif. Sur 2014, la baisse avait été nette, alors que sur le premier trimestre 2015, la hausse des prêts est de +40%, même si les douze mois glissants sont en baisse de 11%. Donc le phénomène est récent. Le journaliste en déduit que le moteur de la reprise est clairement identifié par le très bas niveau des taux d’intérêts. Bof ! Je ne suis pas persuadé totalement de cette analyse. J’ai repris l’évolution des taux d’emprunt sur 15 ans de 2011 à aujourd’hui. Grosso modo, nous sommes passés (ce sont des taux moyens) de 4% à 2%. La baisse est constante et depuis 2 mois, les taux remontent légèrement (peut être durablement mais là n’est pas la question). Donc si on veut être logique, ce n’est pas la baisse des taux qui génèrent les achats, mais c’est soit plutôt le fait que les gens pensent qu’ils sont descendus très bas, ou soit le fait que les gens pensent qu’ils vont remonter. Ce qui revient peut être au même. Déjà, en premier, je suis certain que les banquiers ou les médias répandent des nouvelles fausses ou mauvaises mais ils les répandent. Secundo, en effet le plancher fait peur, mais le plancher est une notion « éducative » car franchement personne ne sait où est le plancher, ni le plafond d’ailleurs. Ou troisièmement, le marché de l’immobilier a atteint son niveau « inconscient » le plus bas, ou quatrièmement, la reprise est en route. Je n’ai jamais cru à la vertu des taux. Dans ce domaine, je crois aux regrets plutôt. On verra.

Lundi 27 Juillet 2015

 

Intelligence et Instinct

     "Bergson a montré que l’action provient de l’application combinée de l’intelligence et de l’instinct, tous deux travaillant ensemble. Toute ma vie, j’ai été conscient de l’importance essentielle de cette application. L’intellect pur ne peut produire l’action et l’impulsion peut produire des folies si elle est seule à servir de guide, que ce soit en politique ou dans les affaires militaires. Les deux doivent être liées, c’est la théorie de l’intuition. Les grands hommes ont à la fois intelligence et impulsion. Le cerveau sert de frein à l’impulsion purement émotive. Le cerveau domine l’impulsion ; mais il faut qu’il y ait impulsion et capacité d’action afin de ne pas être paralysé par le frein du cerveau. C’est Bergson qui m’a fait me souvenir de cela ; c’est lui qui m’a conduit durant toute ma vie."

Charles de Gaulle

Jeudi 23 Juillet 2015

Pauvre Grèce ou Pauvre de nous

     C’est l’histoire d’une entreprise qui ne va pas bien. Mais comme elle ne va bien et qu’elle doit pas mal d’argent aux autres entreprises, ces mêmes entreprises lui reprêtent de l’argent pour mieux les rembourser. Un peu cavalier ! Mais on lui dit, attention, ne dépense pas trop et donc à fortiori, n’investit pas trop, car sinon on va se fâcher. La petite société, elle voudrait bien investir car elle ne voit pas comment s’en sortir. Alors on lui dit, on va tout vérifier et tu n’as qu’à baisser les salaires, les retraites et tout le reste. Un des dirigeants de cette société disait ce matin « Nous avons toujours été un petit. Cessons de nous voir plus grand que nous le sommes et nous serons peut-être plus en paix avec nous-mêmes ». Triste constat car c’est en se croyant grand qu’on grandit. Pauvre petite Grèce et malheur à nous tous si cela ne marche pas. Et en plus, tout le monde sait que ca ne marchera pas !

Dimanche 19 juillet 2015

Relativité du Développement Durable

      Entre le Sommet de la terre de Rio en 1992 et la Conférence Paris Climat de 2015, en passant par la Conférence de Johannesburg en 2002, le Protocole de Kyoto en 2005 et le Rapport Stern de 2006, et malgré un coup d'arrêt depuis le déclenchement de la crise globale, la notion de développement durable s'est progressivement imposée dans le débat public. Cependant, malgré des évolutions certaines au niveau de la prise de conscience internationale, un relatif constat d'échec s'impose quant à la portée pratique de cette notion. Dès lors, cela conduit à s'interroger sur la notion même de développement durable. En effet, l'observation des indicateurs consensuels existants souligne d'une part, une relative imprécision et incomplétude au regard des contours du concept et, d'autre part, il apparaît que presque aucune nation ne réussit à atteindre un niveau de développement humain et économique élevé tout en conservant un impact environnemental inférieur au seuil de durabilité écologique.

Sources : L'Économiste

Mercredi 15 Juillet 2015