JTF

Que dire de plus !

Marché morose mais vivant. À l’heure où les hôtels ont quand même du mal à remplir, nos acheteurs hésitent. Incontestablement, sauf si nous sommes pieds dans l’eau, à Cannes, à Sainte-Maxime, à Biarritz ou à Paris, le prix des hôtels baisse. Il y a beaucoup d’amplitude dans les prix, preuve que les références ne sont plus là pour nous guider. Pour un fonds, cela varie maintenant de 1,50 à 2,25. De quoi se poser des questions. Les murs ne sont plus les gardes fous d’antan. Là aussi, cela baisse. Il est parfois difficile de passer la barre des 4,25 du CA bien que les exceptions existent. Donc marché baissier avec des écarts types de plus en plus grands. Attention au dérapage...

Jeudi 23 mai 2013

Encore une patate chaude !

Je ne reprendrais que les termes de Nicolas Beytout dans son nouveau journal L’opinion.

Il fait la triste constatation de la tactique de Hollande hier lors de sa prestation. « Pour le Président, heureusement qu’il y a des prédécesseurs car ils ont tellement mal fait et ils ont tellement échoué ». Lui n’est pas le responsable du passé et donc ne l’est pas du présent. Quant à l’avenir, il y a l’Europe. C’est elle qui va nous sortir de la crise. Mais uniquement si elle le veut. En un mot, je me défile, je me dédouane et je suis responsable de rien. C’est la politique de la patate chaude. Boîte à outils sans ouvrier. C’est un flou artistique sur les propositions, ou comme il dit « c’est du slalom en refermant des hypothèses que lui même a ouvertes ».

 « L’histoire nous a appris que pour qu’un peuple relève la tête, il fallait lui parler clair. Ce n’est pas avec ces longues heures de prêche que la confiance reviendra. »

Lundi 20 mai 2013

Paroles d'acheteur

Donc que dire de tous nos échanges avec M Tronchon ? Commençons par dire que vous n'allez pas à lui mais c'est lui qui vient vers vous avec un réseau professionnel et une connaissance de l'hôtellerie très poussée. Une fois à vous, il faut laisser du temps pour se connaître car le personnage est atypique.

Fonceur, décidé et culotté, il vous accompagne jusqu'au bout dans vos démarches et rien ne l'arrête. Sur de lui, il est là, avec vous auprès des banques pour vous accompagner dans la vente de votre projet. Même si l'on peut considérer que son accompagnement fait parti intégrante de son rôle d'agent de biens dans l'hôtellerie, il va au delà par rapport à d'autres.  

Il vous donne aussi de l'envie pour ce métier qui était une nouveauté pour nous. Aujourd'hui, nous sommes ravis de notre affaire, et ne l'aurions pas eu sans lui.  Si un jour nous souhaitons vendre notre affaire, peut-être que nous passerons par lui... C'est un vrai professionnel. A bientôt.

Aline et Alexandre MATYJA

Très heureux ici : http://www.liondor-bayeux.fr

Lundi 13 mai 2013

Coup de filet de l'Umih sur les chambres d'hôtes !

L’Union des Métiers et des Industrie de l'hôtellerie (Umih) a assigné une cinquantaine de chambres d'hôtes dans dix départements en France. Les chambres d'hôtes illégales poussent comme des champignons. Le syndicat dénonce ainsi une concurrence déloyale, et précise qu'il va lancer une campagne d'action afin de sensibiliser les pouvoirs publics et l'opinion publique. Il existerait, en effet, entre 100.000 et 150.000 chambres d'hôtes illégales en France, un véritable " fléau ". Enfin, dira t on ? Mais est ce que le gouvernement va être capable de mettre en œuvre une action digne de ce nom pour éliminer de ce marché pseudo-hôtelier, tous les imposteurs qui ruinent le métier, au mépris des règles. Le syndicat rappelle d’abord qu’il n’a rien contre les chambres d’hôtes qui font correctement leur métier, mais bien contre tous ces parasistes qui polluent sans cesse le marché. La chasse aux champignons est lancée !

 Samedi 11 mai 2013

"Ricardo, reviens ! Ils sont restés keynésiens"

"Ricardo, reviens! Ils sont restés keynésiens", c’est le titre du livre de l’économiste Jean-Marc Daniel. Pour lui, « nous ne traversons ni une crise de l’économie de marché, ni du capitalisme, mais une crise de la politique économique ». L’universitaire ose écrire que « la crise ne vient pas de la folie des banques », mais de l’arbitraire de l’Etat dominant. Les politiques keynésiennes ont fait exploser la dette publique américaine et les dirigeants américains l’ont vendu à l’étranger et en créant de la monnaie sans limites. Son analyse de la perte d’efficacité keynésienne part des observations suivantes ; les bas taux d’intérêt ne créent pas de croissance. Leur seul mérite est d’alléger le coût de la dette à un moment où les déficits budgétaires explosent. Car l’outil de référence demeure budgétaire et la politique monétaire lui est subordonnée.

Sous l’angle plus théorique, le critère fondamental qui oppose Ricardo à Keynes, c’est l’approche du temps, selon l’auteur. La comparaison nous offre alors la partie la plus instructive de l’ouvrage. Keynes sacrifie en effet le futur à l’immédiat. Il espère que le temps effacera les problèmes. Avec Ricardo, la politique budgétaire sert au contraire à régler les problèmes du long terme (formation, infrastructures). Il se concentre sur la qualité de la dépense et son action sur l’offre. Pour Ricardo, l’action de l’Etat consiste à renforcer la concurrence, créatrice de croissance et de richesses. Mais l’Etat n’est pas une entreprise. S’il commet des erreurs, il laisse aux autres le soin de payer les dettes.

Pour le long terme, c’est la politique monétaire qui doit occuper les premières loges et mettre en place les conditions de la croissance. La France ne souffre pas d’un problème de compétitivité, mais de productivité. Le coût du travail est passé de 100 en 1998 à 153 fin 2011 tandis que les prix à la production étaient montés à 120 et la productivité à 115. La croissance faiblit de cycle en cycle.

La solution « ricardienne » de l’auteur passe par la combinaison d’une baisse des dépenses publiques et d’un accroissement du PIB par une politique de l’offre. Il propose un allégement des dépenses de transferts sociaux, la réduction de la masse salariale dans la fonction publique surtout dans l’éducation où la France a créé une sorte de prolétariat cognitif et la mise sur le marché de jeunes aux qualifications imprécises. La solution ne passe pas davantage par une hausse d’impôts, sachant que le taux de prélèvements obligatoires atteint déjà 44% du PIB et celui des dépenses publiques 56% du PIB. Sur les recettes fiscales, il propose une réorientation de l’imposition des ménages vers les externalités afin d’accroître la fiscalité verte (à peine 2% du PIB), en remplaçant les impôts indirects par une taxe carbone. Et il l’accompagnerait d’une baisse de l’impôt sur les sociétés à 15%. Enfin, comme l’Etat français n’a pas vocation à se faire producteur, la dette devrait être apurée en vendant des actifs.

La croissance par la concurrence et l’investissement ou le déclin par le déficit public : il faut aujourd'hui choisir.

Jeudi 9 mai 2013

Soyez libéraux ou socialistes, mais ne soyez pas menteurs !

Jacques Rueff, économiste du Général de Gaulle, aimait par cette phrase rappeler que chaque gouvernement a le droit de privilégier ses choix économiques, mais ne peut ignorer les lois économiques élémentaires. A force aujourd’hui de mentir par illusion et de faire l’autruche, on perd le sens des fondamentaux. On perd souvent aussi le fil des faits. On oublie car cela tombe bien.

Laurent Fabius se prêtait à dire : «  En France, on doit d’abord se mettre d’accord sur les faits, avant même d’envisager de s’entendre sur les solutions ». En faussant les constatations, nos constations et celles des autres, on se ment et on ment. Combien de fois, nous avons pu voir des chiffres prévisionnels sur la croissance française irréalistes, sur estimés, sous estimés, pour au bout du bout, se rendre compte, que tout était faux. On nous ment que voulez-vous faire de plus que d'essayer nous-même de faire moins qu'eux.

En tous les cas, et pour reprendre les mots d'Auguste Detoeuf, essayiste et industriel français, auteur notamment des Propos de O.L. Barenton, confiseur ; "En affaire, mentir n'est jamais nécessaire, rarement utile et toujours dangereux". A bon entendeur et faux sourd...

Dimanche 5 mai 2013

Il pleut toujours

On connaissait l'impact de l'enneigement sur l'hôtellerie de montagne. Aujourd'hui avec le temps hivernal qu'on connaît depuis 7 mois, on commence à mesurer les effets dévastateurs sur l'hôtellerie en général. Tous les hôteliers se plaignent et ce mauvais temps a un impact clair et net sur le taux d'occupation et sur le moral des gens en plus. Certaines sociétés spécilaisées ont essayé de mesurer la corrélation entre météo et Ca, mais les conclusions ne sont pas toujours lisibles car d'autres facteurs viennent se pércuter.

Clairement, l'entreprise évolue dans l'horizon de l'anomalie météo, pas dans celui du changement climatique (+0,4° tous les 10 ans). C'est ici qu'intervient le chaînon manquant, le lien entre changement climatique et anomalies météo : selon l'Organisation Mondiale de la Météo, le changement climatique augmente le nombre, l'intensité et la durée des anomalies météo. Les saisons que nous venons de traverser en France donnent raison aux météorologues. 

Convenons en......On ne peut rien y faire......mais il pleut toujours.

Quel apport pour un fonds d'hôtel ? Magie...

Magie ! Pour un exploitant qui achète un fonds de commerce, il est souvent très difficile pour lui de connaître quel est l'apport nécessaire pour financer l'opération. On va partir d'un principe que le Rbe est de 45% du Ca. Deux incertitudes pèsent sur l'équilibre financier. Il y a le loyer (t) qui est un taux du Ca (t*Ca) et son salaire (s) minimum, lui aussi un taux de Ca (s*CA).

 

P désigne le prix de vente et A l'apport. On sait sans se tromper que plus le loyer est élevé, plus le revenu minimum est élevé et plus le taux de vente (TV=P/Ca) est élevé, plus le taux d'apport utile sera lui même important (TA=A/P).

 

Ce que l'on ne sait pas, c'est comment ces trois facteurs inter agissent entre eux. On se heurte souvent à des bizarreries. Or de toute manière, TA = f (TV).

 

Supposons qu'on parte d'un équilibre de  base soit un taux de vente de 2 (TV=2), et que le couple loyer - salaire soit à 20% (par exemple le loyer est à 10% du Ca et le salaire est à 10% du Ca), nous sommes sur un apport minimum de 25% (TA=0,25).

 

Ce qui est capital, c'est de savoir deux choses :

1/ Toute dégradation du loyer ou du salaire de 5 points (25% au lieu de 20% - cela donc peut être un loyer à 15% au lieu de 10%), entraînera un apport supplémentaire de 8 points (33% et non plus 25% - TA=0,33).

2/ Toute dégradation du taux de vente de 100 points (TV=3 et non plus 2), entraînera un apport supplémentaire de 25 points (50% et non plus 25% - TA=0,50).

 

En fait on peut tout combiner maintenant. Par exemple, si on achète un hôtel avec un prix de vente à 2,25 (TV=2,25), si le loyer est à 12% mais le salaire à 10%, on aura donc à apporter 0,34=0,25+0,25/4+0,08*2/5=0,25+0,06+0,03.

 

Bien sûr, nous sommes partis sur un fonds à 7ans, or si on venait à acheter une société abritant un fonds, on peut gagner 3 points. Cela signifie dans notre cas précis que un 31% d’apport suffirait au lieu de 34%.

 

Cette règle n’est pas toujours extensible car un moment le 10% de salaire ne suffit pas pour un hôtel faisant peu de Ca et dans le sens contraire, c’est trop important pour un hôtel faisant un gros Ca.

 

Conclusion néanmoins : il faut bien 1/3 pour acheter un hôtel sauf si le loyer est bas et sauf si on veut un petit salaire. Compris ?

Nous sommes à l'arrêt

L'Insee vient de dresser un constat alarmant : l'économie française est à l'arrêt depuis avril 2011, et rien ne permet d'entrevoir une amélioration rapide de la situation. C'est une très faible progression du PIB au premier semestre de 2013 que prévoient ses conjoncturistes dans leur note du 21 mars : + 0 % au premier trimestre et + 0,1 % au deuxième. Dans ce scénario, la France pourrait toutefois continuer d'échapper à la récession, mais pas à une croissance zéro. Plus grave encore, depuis le printemps 2011, la progression du PIB n'a jamais dépassé 0,2 % par trimestre...

De plus, dans le genre mauvaises nouvelles, on vient d'apprendre que le déficit public n'a été ramené qu'à 4,8% comme prévu et non pas 4,5%. L'objectif de 3% s'est envolé. La dette continue à exploser à 90,2% du PIB. On prévoit même 93,4% fin 2013.   

Ouf ! Heureusement que dès le lendemain, Bernard Cazeneuve a estimé que le redressement des finances publiques s'amorçait.

Demain le monde sera low cost

C'est un incontournable. Tout devient low cost. Phénomène de mode ou évolution durable de l'offre, le low cost s'invite de plus en plus fréquemment dans la stratégie des entreprises. C'est maintenant Mauboussin dont je viens qui s'invite dans la course. En un mot, avant il y avait la demande et il fallait y répondre. Des trente glorieuses, comme dit Emmanuel Todd, on est passé aux trente piteuses. L'offre a prix le pas sur la demande et le marketing innovant est apparu. Mais la crise financière fait que nous sommes tombés sur les trente frileuses. Tout le monde est sur endetté et tout est à revoir car même ce qui se vend peu cher coûte cher. Il faut maintenant tout maîtrisé même l'essentiel car peu cher ne veut pas dire médiocre au contraire, et c'est là le paradoxe. Ce n'est pas parce que la crise incite à faire des économies que les consommateurs sont prêts à sacrifier l'essentiel.

le Rasoir d'Ockam

Je l'avais déjà dit ici, mais croyez moi, les échos ne sont pas toujours très bons. Deci delà, j'entends tel ou tel hôtel qui ne va pas bien mais j'entends aussi que certains hôtels explosent leur Ca. Bizarre. Tout et son contraire. Comme le marché, les acheteurs qui cherchent des bestioles à 6 pattes semblent pour certains tétanisés de sauter le pas. Les vendeurs s'accrochent à leur prix et les baisses de Ca n'ont aucun impact sur le prix de vente. Le marché pour certains hôtels n'est plus en adéquation et le stock d'affaires à vendre s'accumule chez les intermédiaires, ce qui fait croire un moment seulement que tout le monde vend. Décalage ou morosité en ce mois de mars. Il y a encore de belles affaires à faire mais elles sont cachées comme si c'était réservé pour les initiés. Mais je vous en prie, essayons d'être simple. Connaissez vous le principe du rasoir d'Ockam ? L'énoncé « Entia non sunt multiplicanda praeter necessitatem » signifie littéralement : Les entités ne doivent pas être multipliées par delà ce qui est nécessaire. Une formulation plus moderne est que « les hypothèses suffisantes les plus simples sont les plus vraisemblables ».

C'est du boeuf, on vous dit

La société Spanghero s'est vu retiré son agrément et a du metrre en chômage technique ses employés. À ce titre là, je me demande ce que le risque gouvernement pour nous voir vendu depuis 1 an, le retour de la croissance, la réduction des déficits publics et l'inversion de la courbe du chômage. On connaît la réponse "C'est du boeuf , on vous dit !".

Encore un décalage

     Mercedes Erra de la même promotion que moi (Hec 81) et qui se trouve être la Présidente Exécutive du groupe publiciataire Havas a donné une interview à un magazine. Elle dit que le talent l'emporte sur tout. Vrai. Elle dit qu'il y aura toujours une place pour ceux qui proposent un plus de valeur. Pourquoi pas. Elle dit qu'elle travaille tout le temps, peut être, parce pour elle ce n'est pas du travail. Certainement. Elle dit que le consommer plus a fait son temps. Déjà consommer cela serait bien. Elle dit que qu'à la culture de possession se substitue peu à peu celle de l'usage. Ah bon.

    Eh bien ! Moi je reste persuadé que même si deux mondes s'affrontent, il ne faut pas se cacher la face. Il ne faut pas aller dire à des gens qui ont de la valeur et qui se trouvent en précarité sociale qu'il y aura toujours de la place pour eux. Cela se saurait. Il ne faut pas aller dire à des gens qui ont du mal à faire bouillir les marmites que la culture d'usage a remplacé la culture de possession. Eux ils ne rêvent que de posséder.

    Tout est vrai et son contraire aussi. Mais cela me fait toujours penser qu'il n'y a que les riches qui pensent que l'argent ne fait pas le bonheur. Comme beaucoup d'entre vous, je suis toujours au fonds de la mine en train de pousser mon wagon. Je me méfie des grandes idées.

Bottom up bien sûr

     Olivier PASTRÉ, économiste français, vient de sortir un livre dont le titre est Repenser l'économie. Son analyse est comme d'habtitude très riche d'enseignements. Les analystes boursiers partent, soit du haut (macroéconomie) pour en déduire le bas (microéconomie) - système du top-down - , soit ils partent du bas (entreprise) pour analyser le haut (marché) - système du bottom-up. Il applique cette vision sur la France. Aujourd'hui, au niveau de l'état, on ne fait que du top-down et les mesures prises sont plus jacobines et exemplaires sans réalité du terrain. Il dit qu'il faut tout changer et faire du bottom-up, casser la société de méfiance et enfin réorganiser le pays, et enfin faire sauter tous les verrous pour huiler la machine.

Je ne peux pas m'empêcher de penser à notre réflexion hôtelière. L'acheteur dit le marché va mal et j'en déduis que......Le vendeur dit je me bats donc en définitive......

Non je vous le dis, si on veut sortir de la crise, il faut changer d'état d'esprit et faire du bottom-up à outrance. Croyez moi.

Paroles d'acheteur

Les remises en question se font chaque décennie de notre existence, et c’est pour cela que l’idée d'un hotel germa début 2010. Une première prise de contact avec Jean Tronchon et un premier rendez-vous. Ce fut un entretien important pour nous car les bonnes questions sur nos motivations furent avancées et déjà quelques pistes. La faisabilité du projet et le plan de financement élaborés par Jean étaient clairs et encourageants tout comme les rendez-vous bancaires. Jean est une personne brillante qui allie objectivité, clarté et assistance du début à la fin et donc le projet fut mené à bien jusqu’à l’acquisition.
Trois années sont déjà passées et toujours le même dévouement de sa part. MERCI.
Ce fut une chance de l’avoir rencontré pour un projet familial aussi important.

Catherine et Pascal Bettencourt

http://www.villacapdail.com/

Comportementalistes contre libéraux

     Je viens de lire un très bon article de Frédéric Joignot dans le Monde culture.

    À mon tour, il faut que je vous parle de Daniel Kahneman, qui est le seul psychologue ayant obtenu le Prix Nobel d'Économie en 2002. Il est considéré comme l'un des pionniers de l'économie et de la finance "comportementale". Les exemples depuis la crise financière foisonnent, montrant des comportements irrationnels sur des fausses prévisions, des transactions périlleuses, sur des prises de risques, des méprises et des emballements souvent inconscients. Dans son dernier ouvrage, il développe sa théorie. Pour lui, les "biais de jugement" très fréquents fourvoient l'analyse rationnelle : le "biais égocentrique" nous fait croire plus intelligent que nous ne le sommes ; le "biais de statu quo" donne à voir tout changement comme un risque ; l'"effet de halo" ne retient que ce qui va dans le sens d'une première impression ; le "biais de pseudo-certitude" vise à décréter toujours valable une vérité d'hier. Il existe encore des "biais de raisonnement". Sous l'effet de l'"illusion des séries", on perçoit à tort une convergence dans une série de hasards. C'est l'arbre qui cache la forêt.

     Pour Kahneman, à la base de ces erreurs, il y a une fausse vérité : l'économie repose sur des mécanismes rationnels, fondés sur un homme raisonnable et prévisible. Or, pour lui, ce n'est pas le cas. Avec des confrères (Tversky, Rabin, Thaler), Kahneman a multiplié les études de cas montrant que l'Homo economicus ne se comporte pas comme prévu. L'être humain se retrouve devant des situations conflictuelles dans lesquelles, il n'arrive plus à déterminer ou est son intérêt, sacrifiant même les principes logiques. Claudia Senik étudie les limites "de l'axiome de la rationalité individuelle" dans la pensée libérale. Pour elle, Daniel Kahneman a bien montré comment l'homme - "trop humain" - se fourvoie dans un système de pensée biaisé, aux intuitions trompeuses. Le système 1 ou mode de réflexion spontané à la rapidité fulgurante prend le pas sur la pensée logique, pondérée  du système 2.

     Même si Kahneman est de plus en plus écouté depuis la crise, il reste très critiqué par les économistes libéraux. Pour eux, ces réactions déraisonnables des acteurs économiques sont marginales. Qu'il s'agit de recherches théoriques qui ne bouleversent en rien le cours de l'économie libérale et ses bienfaits. Pour Levine par exemple, la psychologie s'intéresse aux réactions d'un individu, l'économie, à la loi des grands nombres. La première n'interfère pas avec la seconde. Pour Levitt et List, l'économie comportementale découle de travaux de laboratoire et leurs conclusions sont difficilement vérifiables. Kahneman leur répond qu'on ne peut nier la marginalité des comportements en économie financière, car aujourd'hui des mesures étatiques de régulation sont prises.

Alors qui a raison ? Les comportementalistes ou les libéraux ?

Etre un vrai banquier, c'est un métier

     C’est toujours intéressant d’avoir le retour des banquiers après une opération. Déjà cette fois-ci, j’ai trouvé des banquiers dynamiques ce qui prouve qu’on nous raconte beaucoup d’histoires en ce moment. Les taux sont très bas (2% sur 7 ans). La conclusion, c’est qu’un bon dossier passe donc toujours en banque. Pour cela il suffit d’avoir un produit normé, des acheteurs sensés, un bon business plan et un apport de 1/3 minimum. En revanche, ce qui est toujours drôle, c’est que vous avez systématiquement  là dedans le banquier boiteux. Genre le banquier qui dit que l’hôtel est trop cher et qui le dit haut et fort. Je ne sais pas mais ils doivent en vendre plus que moi. Ce qui est encore plus drôle, c’est le même banquier qui ne prête pas car selon lui, un hôtel bureau doit être racheté non pas par un primo accédant mais par un hôtelier. Bizarre. Je vous en passe et des meilleurs. Ce que j’aime bien dans cette histoire, c’est que généralement, il vaut mieux ne pas tout savoir et essayer d’apprendre plutôt que de tout connaître et refuser la discussion. Etre un vrai banquier, c ‘est un métier.

Quand on dit, on fait

Nous remercions tous ceux qui nous suivent sur le blog.

Chez nous, les conseils sont gratuits.

Mais avant tout nous sommes un Cabinet de Transactions. Nous sommes là pour faire acheter ou faire vendre.

103 Hôtels Vendus - 103 Promesses - 103 Actes - Jamais de Refus Bancaire.

Quand on dit, on fait

C'est tout ça JTF

La récession n'est pas une fatalité

     Je reprends ici le texte de l'économiste Jérôme Creel de l'Ofce qui parle très justement des analyses sur la croissance économique et les contractions budgétaires. On redécouvre presque chaque mois que les contractions budgétaires réduisent la croissance économique ou que la sous-estimation des effets réels de la politique budgétaire engendre des erreurs de prévision.

Dans un très bel ouvrage pour enfants, Ponti dessinait, toutes les deux pages, deux poussins dont l’un disait à l’autre : « Pète et Répète sont dans un bateau. Pète tombe à l’eau. Qui reste-t-il ? » ; alors l’autre poussin de répondre : « Répète », et c’était reparti pour un tour. En fin d’ouvrage, le second poussin, les yeux exorbités, hurlait : « Répète ! » et cela n’en finissait pas.

Les contractions budgétaires expansionnistes restent debout. Pour beaucoup d'économistes, il est urgent d’atténuer l’austérité budgétaire dans la zone euro : la croissance européenne mais aussi l’assainissement budgétaire effectif en seraient enfin améliorés.

En se le disant, on y arrivera :« La récession n'est pas une fatalité et Répète sont dans un bateau. La récession n'est pas une fatalité tombe à l'eau. Qui reste-t-il dans le bateau ? Répète ! »

Effusion de sentiments, JTF générateur d'émotions

NEWSLETTER

Nous approchons à grands pas de la Saint-Valentin, et statistiquement parlant, du mois où les coups de coeur sont les plus fréquents. A défaut de trouver la bonne personne, JTF se propose de trouver le bien vous correspondant. Mieux qu’une agence matrimoniale ou que le dernier site de rencontre en vogue, c’est le coeur vaillant et déterminé que notre équipe se mettra en ordre de bataille afin de vous aider au mieux. En quête de satisfaction (81 - Sud), de bonheur (82 - Centre), d’enchantement (83 - Bretagne), d’émerveillement (84 - Sud), ou de nostalgie (85- Grand Ouest), nous nous tenons à votre entier service. Au pire, nous fournissons la boîte de chocolat en consolation.

Attention à la niche Copé

     Attention à la niche Copé ! Tout le monde sait que la vente d'une fille par sa mère entre dans le cadre de la niche Copé. Celle ci a été volontairement laissée de côté cette année par le gouvernement. Trop compliquée à mettre en oeuvre ou trop européenne, je pense que sa suppression n'est que partie remise. Devant les difficultés budgétaires de 2013, il n'est pas impossible de revoir certains anti investisseurs, faire tout pour la supprimer. C'est peut être donc la bonne année pour vendre. En revanche au delà du fait qu'il faudra peut être expliquer à certains que cette niche est un atout formidable dans le cadre des ré investissements, faisons attention que la nouvelle loi, si loi il y a, ne soit pas rétroactive. Aie !

Quand la maison brûle, la vieille se peigne

    Quand on ne sait pas faire quelque chose, on parle d'autre chose. Je crois que les socialistes sont en train de remettre au goût du jour ce vieux dicton. Les voilà après avoir mis le feu aux entreprises, s'occuper de problèmes sociétaux, dont le commun des mortels se fout complètement. Le type en face, il ne pense qu'à une seule chose, c'est son porte monnaies. Vous verriez la tête dans le café du commerce quand on apprend que l'école maternelle devrait changer de nom parce que c'est sexiste. On se moque de nous. incapables de régler le problème de l'économie, ayant floué les pauvres gens, ayant spolié les investisseurs, ayant inventé la super progressivité des taxes, ayant tout fait pour mettre le pays à genoux, les voilà réinventer de nouvelles règles de vie. On les dit intelligents. Peut être ? Mais au moins eux, ils ne savent pas ce que c'est une entreprise ! Tant pis pour eux !

    Un de mes amis aimait à citer ce vieux proverbe roumain " Quand la maison brûle, la vieille se peigne ". On dirait du socialisme pur jus.

Mystère et boule de gomme

    Nous nous retrouvons décidemment avec nos problèmes. Le marché reste en vrille. Ce qui est captivant avec les études économiques ou statistiques qui viennent de sortir sur le marché hôtelier, c'est qu'on parle toujours de ce qui vient de se passer. L'analyse sur le tourisme en 2011 est bon. Certes, il y a des disparités, nous dit-on, avec des écarts sur le Revpar ou sur le Taux d'occupation ou encore sur le Rbe. Franchement, cela me rappelle certains analystes qui font de la mousse avec du savon.

    Ces gens là, je les ai tellement vu dans ma vie, qu'à la fin, ils sont persuadés qu'ils font le marché. Le marché, messieurs les hôteliers, c'est vous. il y a tellement de facteurs qui rentrent en jeu, qu'un savant perdrait la boule. Ah bien sûr, il y a l'ambiance générale. Et puis, il y a l'ambiance particulière. Et puis et surtout, il y a le reste. Et le reste c'est tout. Moi je vois des hôtels qui marchent bien et qui progressent. Et puis, j'en vois d'autres qui sont juste à côté, et eux ils ne vont pas bien du tout. Mystère et boule de gomme.

    Résumons nous. Je crois que le marché hôtelier est porteur. Je crois que le marché va se couper en deux entre les hôtels de chaîne et les hôtels de charme. Au milieu, on est mal. L'un n'empêche pas l'autre d'abord. Mais, le marché devient concurrentiel, mais tellement concurrentiel, que les marges sont secouées. et puis, il y a la mode du consommateur, qui va au moins cher et au plus vite, dans une catégorie qu'il définit. Et puis, dans le reste, il y a le temps. et puis dans le reste, il y a tout le reste à savoir tout le mix-marketing.

    Donc il vaut mieux maîtriser certaines choses, oh non pas pour être sûr, ça on le laisse aux statisticiens ou aux banquiers, mais afin de maximiser un profit sous contraintes.

     Ne pas savoir ce qu'on fait, c'est fatal.

Marque Pages

NEWSLETTER

Sélection de bons ouvrages, JTF, sera pour 2013 un précieux marque-pages.

En cette nouvelle année, toute l’équipe JTF tient à vous souhaiter ses meilleurs voeux pour 2013. Nous le savons, la sortie de ces dîners orgiaques coïncident souvent avec les bonnes résolutions, la notre est simple, vous trouver le bien correspondant à vos attentes, et pour cela nous mettons tout en oeuvre. Nous avons fouillé cette semaine dans notre bibliothèque à hôtel et nous y en avons extrait quelques bons crus. Un classique, de ceux qui ne déçoivent jamais (76), un vrai roman policier (77), un roman historique (78), un roman d’amour (79) ainsi qu’un beau livre relié (80). Bien entendu, vous pouvez toujours consulter notre index, peut-être trouverez-vous le bon roman parmi nos produits déjà enregistrés.

Toute l’équipe JTF vous souhaite une bonne lecture !

Sept comportements gagnants

Je reprends ici ce qu'a écrit Jean Philippe Fauche sur le comportement, facteur clé de réussite.

1. la Résilience : C'est l'art de rebondIr après des difficultés et de revenir sur sa trajectoire. Devenir résilient exige de cultiver sa capacité de communication, son équilibre et sa créativité.

2. la Flexibilité : Elle permet de quitter d'anciennes habitudes inadaptées aux situations nouvelles. Il faut de l'ouverture d'esprit, de l'adaptabilité et de la réactivité.

3. la Capacité à exploiter les opportunités : Il faut savoir attendre et analyser une situation et trier l'information. Intuition et patience mais curiosité sont au centre de cette ouverture.

4. la Capacité à communiquer : Il faut instaurer des relations basées sur des postures et des mots positifs. Plus le message est clair et poli, meilleur est le résultat.

5. le Développement du réseau : Le réseau permet de capter des signaux et recueillir des informations. Avec de la curiosité et un intérêt pour l''autre, l'échange devient constructif.

6. le Savoir de se remettre en cause : Il faut se faire confiance même dans les situations difficiles. Apprendre de ses erreurs, fuir le perfectionnisme et préfèrer le défi sont utiles.

7. le Devenir et rester optimiste : c'est une confiance accordée à soi même, à la vie et aux autres. Pour déceler les opportunités, il faut en être une soi même.