Décidemment, le mot rentabilité n'a pas la même signification chez tout le monde. Revenons au grand principe. Le Rbe ou Résultat Brut d'Exploitation est bien ce qui reste dans la poche de l'exploitant. Pas besoin dans les hôtels de se lancer dans des calculs de variation de besoin en fonds de roulement, car le delta entre paiements clients et fournisseurs est non significatif. Ce Rbe s'apprécie après loyer si on achète le fonds. Ce Rbe sera donc le total de quatre choses : la somme dédiée au remboursement de la dette, le salaire chargé des dirigeants, le bénéfice, et l'impôt.
En aucun cas, comme je l'ai vu, on ne peut simplifier le schéma en disant que seul le bénéfice après impôt définit la rentabilité de l'affaire. Cela est ridicule, car ce bénéfice est un arbitrage entre dette (apport et emprunt), impôt (revenu et sociétés), salaires.
Exemple : j'achète 1200 un hôtel et j'apporte 500 et j'emprunte 700 pour un hôtel qui fait 500 de Ca avec Rbe de 200 après loyer de 50. Si j'élimine un salaire dirigeant minimum à 40, il me reste 160 pour le reste. Mon emprunt de 700 me coûtera 110 en sortie de trésorerie et il restera un bénéfice avant impôt de 50. Quelle est ma rentabilité ? 50 ? Non car celle ci est faciale alors que mon effet de levier (le fait de lever un emprunt) est réel. Ma rentabilité faciale d'abord aurait été changée du tout au tout si au lieu d'avoir apporter 500, j'avais apporté 1000. Dans ce cas, mon bénéfice avant impôt aurait été de 130. Quelle est ma rentabilité ? 130 ? Non, toujours pas.
On voit bien que seul le Rbe permet de visualiser l'espace financier qui permet à tout acheteur de couvrir dette, salaire et bénéfice. Ne faites pas trop de calculs, à la fin, on intellectualise tout et trop.
Dimanche 27 Octobre 2013
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